Créer son plan de culture avec les bonnes associations de plantes en permaculture
Avoir un potager productif et en bonne santé ne s’improvise pas ! Pour éviter les erreurs et maximiser ses récoltes, il est essentiel d’établir un plan de culture bien pensé. Cela passe par la prise en compte des caractéristiques de son terrain, par le respect des associations bénéfiques entre plantes et par l'intégration de solutions pour limiter la consommation en eau.
1- Bien observer son terrain
Avant de dessiner votre plan de culture, prenez le temps d’analyser votre environnement.
Plusieurs éléments sont à considérer :
- L’ensoleillement : analyser la course du soleil, les zones d’ombres et les zones très ensoleillées. La plupart des légumes ont besoin d’au moins 6 heures de soleil par jour. Observez les zones les plus exposées et celles plus ombragées.
- La nature du sol : Argileux, sableux, limoneux... Il faut connaître sa structure, ses dénivelés, les zones humides, la vie sous terre, les plantes bio indicatrices...
- Microclimats : identifier les zones humides, les zones gélives, les zones exposées aux fortes chaleurs d’été, aux vents dominants.
- Biodiversité : observer la présence de la faune et de la macrofaune, des bio agresseurs, des auxiliaires de culture, les zones refuges, corridors écologiques...
- Environnement : prendre en compte la présence de zones forestières, de zones cultivéesaux alentours et la circulation d’animaux sauvages.
- Moyens : dimensionner votre jardin en fonction de la taille du foyer, du temps disponible (préparation, entretien, récolte, cuisine !), de l’énergie et des capacités physiques.
2- Associer des cultures différentes entre elles
Associer différentes cultures sur une même zone, offre de nombreux bénéfices :
- moins de maladies : mélanger les cultures, les répartir sur plusieurs zones, les faire tourner d’une année sur l’autre évite la prolifération de maladies
- moins de pertes de cultures dues aux “bio agresseurs” : l’implantation de plantes compagnes et auxiliaires va repousser certains ravageurs et donc éviter de perdre des récoltes en grand nombre. Néanmoins, il faut accepter de partager une partie de ses cultures avec le monde vivant 😉
- plus de résilience par l’abondance de biomasse, de résidus de culture, de systèmes racinaires à différentes profondeur, accumulation de nutriments...
- meilleure santé du sol liée à la diversité de végétaux, à la présence de vivaces, de fixatrices d’azote, ...
- attrait des pollinisateurs grâce aux plantes mellifères
3- Créer des associations bénéfiques
Les plantes ne sont pas que de simples voisines dans votre potager : certaines s’entraident, d’autres se nuisent. Voici quelques principes à respecter :
- Associer des cultures de tailles différentes pour limiter la compétition et les orienter de manière à ce qu’elles aient toutes l’ensoleillement dont elles ont besoin pour bien pousser.
- Associer des cultures de familles différentes car elles n’ont pas les mêmes besoins, ne prélèveront pas les mêmes ressources dans le sol, elles n’ont pas les mêmes bio agresseurs.
- Installer un maximum de cultures qui fixent les nutriments, notamment les fabacées et les engrais verts dont la présence va bénéficier aux cultures suivantes.
- Intégrer des plantes mellifères, des plantes à forte biomasse ainsi que des vivaces au système racinaire pérenne.
- Créer des haies comestibles, corridors écologiques et protectrices des vents, du froid, des chaleurs excessives sur différentes strates.
- Imaginer des systèmes qui laissent circuler l’air, le soleil et éviter la concentration excessive de cultures qui peut être propice à la prolifération de maladies.
4- Connaître les familles de plantes pour mieux organiser son potager
Les légumes sont regroupés en familles botaniques ayant des besoins similaires en nutriments.
Une bonne rotation des cultures évite l’épuisement du sol et limite les maladies.
Voici les principales familles :
- Les solanacées : Tomate, poivron, aubergine, pomme de terre. Exigeantes en nutriments, elles ne doivent pas être cultivées au même endroit chaque année.
- Les fabacées (légumineuses) : Haricot, pois, fève. Elles enrichissent le sol en azote et préparent le terrain pour d’autres cultures.
- Les brassicacées : Chou, radis, navet. Elles demandent un sol riche et peuvent attirer certains ravageurs comme la piéride du chou.
- Les apiacées : Carotte, céleri, persil, coriandre.
- Les alliacées : Ail, échalote, poireau. Elles ont un effet répulsif sur certains insectes et s’intègrent bien dans des associations protectrices.
Exemple de plantes amies :
- Tomate & basilic : Le basilic repousse certains nuisibles et renforce l’arôme des tomates.
- Carotte & poireau : Chacun repousse les bio ravageurs de l’autre.
- Chou & capucine : La capucine attire les pucerons, les éloignant ainsi des choux.
Exemple d'associations à éviter :
- Tomates & pommes de terre : Elles attirent les mêmes maladies.
- Haricots & oignons : L’oignon freine la croissance des haricots.
- Choux & fraises : Ils se concurrencent pour les nutriments du sol.
Ces informations permettent de protéger et de dimensionner le jardin d’une part, et d’autre part, d’élaborer une première liste de plantes compatibles avec votre terrain, son sol et l’ensoleillement.
5- Construire son plan de culture
Une fois ces éléments en tête, vous pouvez dessiner votre plan de culture en suivant ces étapes :
- Tracer les zones de plantation en fonction de l’ensoleillement, des vents dominants, des microclimats, des dénivelés...
- Placer les légumes en tenant compte des associations bénéfiques, de la structure de votre sol, de son ph et de la demande en eau.
- Prévoir la rotation des cultures en évitant de replanter la même famille au même endroit d’une année sur l’autre.
- Intégrer des plantes auxiliaires (fleurs, herbes aromatiques) pour favoriser la biodiversité et protéger naturellement les cultures.
En appliquant ces principes, vous aurez un potager plus résilient, productif et en harmonie avec la nature !
Si vous souhaitez être accompagné, contactez moi pour obtenir le plan sur-mesure de votre potager.
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